1858 - 1938
Horatio Walker, né en 1858 à Listowel en Ontario, n’a reçu qu’une maigre formation artistique. Il se laisse plutôt guider par l’intuition et par un flair assuré pour les affaires. Il investit ses aquarelles et ses tableaux des valeurs robustes et simples de l’habitant engagé dans la perpétuelle lutte pour la survie. En début de carrière, dans les années 1880 et 1890, Walker s’intéresse à la peinture hollandaise de l’école de la Haye, populaire auprès des collectionneurs américains et canadiens. Il partage l’engouement pour le paysage et l’idéal social des artistes de Barbizon, dont, notamment, Jean-François Millet. L’habitant de Walker, toutefois, connaît un contentement qu’éprouve rarement le paysan de ce dernier, accablé du lourd fardeau de sa condition.
C’est grâce à ses sujets agrestes, peints à l’aquarelle, que Walker a conquis si rapidement le marché artistique américain. Cochons, bœufs et moutons côtoyant harmonieusement les habitants ont ravi l’âme des amateurs d’art, prisonniers des complexités d’un monde urbain en pleine industrialisation. Dès 1880, Walker trouvait à l’Île d’Orléans une source inépuisable de sujets pastoraux, au point d’y établir sa résidence, quelques années plus tard, dans le village pittoresque de Sainte-Pétronille.
Il décède à Sainte-Pétronille en 1938.
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