Fortin

Marc-Aurèle RCA

Fortin

Marc-Aurèle RCA

1888 - 1970

Marc-Aurèle Fortin nait en 1888 à Ste-Rose et décède en 1970 à Macamic. Il suit d’abord une formation avec les peintres Ludger Larose et Edmond Dyonet. Par la suite, contrairement aux autres jeunes peintres en devenir de la même époque, il n’aspire pas à faire ses études en Europe. Il choisit plutôt l’Institut d’art de Chicago. Cette formation teintera sa techniques et ses œuvres. Il soutiendra d’ailleurs, pendant toute sa carrière, que les peintres auraient dû s’inspirer des écoles américaines et non de celles de la France.

Pionnier de la modernité en peinture au Québec, il prend plaisir à transformer le paysage. La vision classique que les peintres ont du paysage québécois à cette époque est modifiée par la vision qu’apporte Fortin. En effet, l’artiste, sans se distancer du sujet rural, lui apporte une touche plus déconstruite, plus personnelle et plus forte. L’artiste s’éloigne du nationalisme en peinture qui vise une représentation fidèle du paysage, de manière très académique qui contraint les artistes dans leur liberté d’expression. Fortin prime l’expérimentation à la ressemblance. Plus il varie son style, plus il se définit comme un artiste accompli. Pour Marc-Aurèle Fortin, il faut sans cesse s’améliorer et expérimenter de nouvelles teintes, de nouveaux sujets avec différentes techniques. Se refusant d’appartenir à une catégorie, il s’insurge lorsque l’on qualifie son travail d’impressionniste ou de post impressionniste ou bien lorsqu’on le compare à d’autres peintres français tel Van Gogh.

Dans les années 30, Fortin élabore une nouvelle technique c’est-à-dire qu’il peint sur fond noir et s’aperçoit ainsi que la toile devient plus lumineuse. On nommera cette technique « La manière noire ». Les critiques adorent cette toute nouvelle technique et Marc-Aurèle Fortin est alors reconnu comme étant l’un des peintres les plus originaux du Canada. Il peint aussi sur fond gris ce qui, selon lui, rend à merveille la qualité des paysages québécois.

Marc-Aurèle Fortin peint aussi la ville. Il la peint toujours de loin et l’encadre de paysages. Ce qu’il tient tout particulièrement à démontrer, car il constate de façon déplorable que la ville prend le dessus sur ce qui reste de la campagne. Seule exception où la nature est moins présente dans ses tableaux, ce sont dans les scènes portuaires ou ferroviaires.

Marc-Aurèle Fortin est reconnu comme étant l’un des peintres Québécois les plus en demande et collectionné. Il est nommé RCA dans les années 40, mais toute cette renommée, il ne la connaîtra pratiquement pas de son vivant. Même si les critiques d’art apprécient le travail de l’artiste, Marc-Aurèle Fortin aura une vie difficile. La fin de sa vie est qualifiée par plusieurs de dramatique car il décède seul et dans la misère totale. Il fait partie de plusieurs collections privées et muséales.

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